Les origines
Saint-Macaire-du-Bois puise ses origines d’un passé incertain. Vers 56 avant J. -C., tandis que les légions romaines atteignent le Poitou, Saint-Macaire, qui n’est pas encore « du Bois », se situe en pleine zone ambiliate* et n’est rien d’autre qu’une immense forêt de Montreuil à Cholet, et d’Argenton-le-Château à Brissac. Une forêt que défrichent et découpent les ambiliates gaulois pour des gaulois pictons. Paradoxalement pour que Saint-Macaire devienne vraiment « du Bois », il faudra attendre que le défrichage soit totalement mené à bien, et que, à l’époque moderne, désormais plantées dans un désert sylvicole, la dénomination Saint-Macaire-du-Bois et sa pancarte soient enfin érigées en plaque commémorative d’une époque sylvestre révolue.
Le bois de Brignon, peuplé de chênes druidiques, est ce massif forestier profond qui servit longtemps de refuge, car, à proximité, il n’y avait ni souterrain, ni place forte, ni oppidum. Le ruisseau de Brignon, alimenté par plusieurs sources au départ de la forêt, creuset d’eau courante nécessaire à l’organisation, le long ou à proximité de son cours, de la première vie humaine de Saint-Macaire. Dans cette zone humide, il est supposé qu’une cité lacustre naturelle a longtemps coexisté dans les bas-fonds avec un grand domaine gallo-romain sur les terres hautes. De cette importante villa, il ne reste que le nom, La Grand-Cour, et quelques ruines bien plus récentes. Le Clos de la Ville, toponyme encore vivace sur le cadastre actuel, est situé auprès des vestiges de cette ferme.
Epoque gallo-romaine
Flanquée de ses trois Baffries et de sa source, non tarie aujourd’hui (le lavoir, placé au centre du périmètre), la villa était reliée au bourg des Verchers et à l’autre domaine gallo-romaine des Fontaines par une voie directe dont le village actuel de la Vouie rappelle l’existence. Une trace de camp romain rectangulaire ou de retranchement gaulois entouré de fossés subsiste dans les Grands-Bois, non loin de la Basse-Baffrie. Il apparaît donc que les plus vieux habitats macairois construits en dur étaient situés en bordure de la forêt refuge.
De ce pagus organisé, en quelques siècles, des christianisateurs vont faire un bastion chrétien, posant des jalons le long des grandes voies romaines, s’efforçant de remplacer les symboles des cultes païens par des oratoires ou des croix. Macaire pourrait être l’un de ces missionnaires de la région, qui serait venu en 387 dans le Comminges, ancienne province de Gascogne et qui a laissé son nom à trois églises de France, Saint-Macaire-du-Bois, Saint-Macaire en Mauges et Saint-Macaire en Gironde.
Saimt Macaire, déjà commune viticole de l'Anjou au 13 ° siècle
Le VIIIe siècle est aussi l’époque de la première construction de l’église de Saint-Macaire, trois siècles après le passage ou séjour du saint, en chair et en os, sur les lieux mêmes de la fondation.
Au IXe siècle, les envahisseurs normands quadrillent si bien le terrain qu’ils finissent par faire irruption dans la plaine de Saint-Macaire ; entre marécage et forêt attirés par les seules richesses de la Grande-Cour et de la Cochonnerie et, au passage, boutent le feu à l’église. Elle sera une nouvelle fois incendiée en 1569 en pleines guerres de religion. Sa toiture et son clocher ne seront jamais reconstruits à l’identique. La paroisse de Saint-Macaire-du-Bois ne devient angevine qu’au concordat de 1801. Auparavant, elle dépendait de l’archidiaconé de Thouars. L’église conserve un petit appareil de tuffeau sur le mur nord de la nef et se singularise par un retable extérieur daté du XVIIIe siècle.
Déjà au XIIIe siècle, le vin est une production reconnue à Saint-Macaire. Il s’agit d’un vin de consommation courante dont les barriques seront écoulées dans l’année. À cette époque, la vigne représente pour l’Anjou et la Marche, la seconde ressource agricole après les céréales.
Notes
- Pagus : à l'époque gallo-romaine, le pagus est une circonscription territoriale et juridique interne à la pertica (territoire rural de la civitas, ou « cité »), d'une taille sensiblement équivalente à celle d’un canton. Il regroupe aussi bien des habitations isolées (fermes) que groupées (hameaux, villages, bourgs).
- Ambiliates : les Ambiliates (en latin, Ambiliati ou Ambilatri) étaient un peuple gaulois, dont la localisation sur la rive sud de la basse-Loire n'est pas établie avec certitude.
- Oppidum : un oppidum (du latin n. oppidum, pl. oppida : lieu élevé, fortification. À noter le pluriel français recommandé : oppidums) est un lieu élevé (généralement situé sur une colline ou sur un plateau)
Les maires depuis la Révolution
- François Jarry (élu le 16 fév. 1790, confirmé le 16 déc. 1792, démissionne le 17 fév. 1793)
- Félix Pelletier (élu le 7 avr. 1793, confirmé le 8 nov. 1795, démissionne à l'automne 1796)
- François Jarry (élu le 2 avr. 1797), Louis Abraham (élu le 28 mars 1798)
- François Jarry (nommé le 2 août 1800, meurt le 3 avril 1806)
- Louis Abraham (nommé le 6 juin 1806-19 avril 1808)
- René Robert (nommé le 20 avril 1808, mort le 13 juin 1814)
- René Champion (élu le 15 mai-23 juin 1815)
- Louis Cator (nommé le 23 juin-8 août 1815)
- René Champion (nommé le 8 août 1815)
- Louis Abraham (nommé le 12 déc. 1815-1821)
- René Dubois (1821-1835)
- Louis-René Marcheteau (1835-1852)
- René Champion (1852-1855)
- Jean Billy (1855-1865)
- René Champion (1865-1885)
- Charles Gourin (1885-1896)
- Auguste Borit (1896-1909)
- Etienne Frappereau (1909-1912)
- Louis Piat (1912-1919)
- Eugène Bigot (1919-1929)
- Amand Meignant (1929-1971)
- Josette Michelet (1971-1973)
- Jean Taillée (1973-1985)
- Xavier de Boutray (1985-1995)
- Christian Béville (1995-2003)
- Gabriel Taillée (2003-2020).
- Pierre De Boutray (2020) .